Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"Nice-Matin" du 18 février 2003

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Le paradoxe des antennes

Indispensables à la téléphonie mobile, elles sont, pourtant, toujours considérées avec suspicion par les riverains et les utilisateurs eux mêmes

Le paradoxe tient en deux chiffres : 64 % des Français sont abonnés à un service de téléphonie mobile, mais 63 % refuseraient l'implantation d'une antenne relais à proximité de leur domicile.

Malgré les rapports rassurants (1) et les dizaines d'études consacrées au sujet (qui toutes concluent qu'aucun risque n'est démontré mais qu'on ne peut pas en conclure qu'il n'y a aucun risque...), 41 % des Français interrogés par le CREDOC pour 60 millions de consommateurs se disent « inquiets de Ia présence des antennes dans leur environnement proche.

Flou juridique

Ce qui ne les empêche évidemment pas de téléphoner à tire-larigot, sachant que les émissions des portables près de l'oreille sont plus puissante, donc potentiellement plus dangereuses que celIes des relais. Ni d'utiliser leur portable en conduisant, ce qui est, pour le coup, véritablement dangereux (risques de collision multipliés par quatre).

On se souvient même d'avoir assisté, au cours de l'un des innombrables débats publics organisés sur le sujet, à cette scène cocasse d'une opposante aux antennes interrompue dans une, envolée particulièrement virulente... par la sonnerie de son portable!

Arc-boutées sur le sacro saint principe de précaution, les associations anti-antennes avaient obtenu quelques victoires retentissantes dans notre région, poussant plusieurs municipalités à voter des arrêtés d'interdiction.

Mais en décembre 2002, le tribunal administratif de Nice a annulé d'un coup dix-sept de ces arrêtés, pris dans le Var et les Alpes Maritimes, au motif qu'« aucune étude scientifique n'a pu mettre en évidence des effets biologiques qui impliqueraient un risque sanitaire pour les populations ».

Faute d'un texte de loi. clair et précis sur !e sujet, on en est là du rapport de forces, alors que le déploiement de l'UMTS devrait, selon le CIRAR (Collectif pour une implantation raisonnée des antennes relais), multiplier par trois le nombre d'antennes-relais de téléphonie mobile.

Ph. D.

1. Le dernier en date, produit au mois de janvier par l'ART, synthétise tous les autres et notamment le fameux rapport ZMIROU qui faisait jusqu'ici référence.

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