Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"Nice-Matin" du 5 décembre 2002

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Un collectif anti-antennes se crée au Cannet

À l'initiative du « Forum prenons la parole » les participants ont évoqué lors d'une réunion les antennes de téléphonie mobile, ainsi que les ondes électromagnétiques

La réunion s'est tenue à la permanence d'André ASCHIERI (photo A.B.-J.)

« La salle est trop petite, nous sommes désolés ». Ce sont les premiers mots, en guise d'ouverture de cette séance, prononcés par Marcel MEAUFRONT du « Forum prenons la parole ». Dommage, la salle Bel'Aube pourtant disponible, est restée désespérément vide, et ce, malgré les efforts des organisateurs auprès de la municipalité.

Mais peu importe, la volonté d'évoquer la téléphonie mobile et ses conséquences était la plus forte. Coordination (du bassin cannois) et associations de parents d'élèves (FCPE), collectifs anti-antennes, participant aussi à cette réunion, experts, étaient présents pour en débattre. Pour ce faire, plusieurs intervenant allaient essayer d'éclairer et d'informer les participants face aux intérêts des opérateurs de téléphonie qui ne sont pas ceux des riverains.

Paulette BRESSAN, représentant l'association Priartem (1), ouvrait les débats. Elle regrettait que certaines municipalités ne soient pas sensibles à l'implantation effrénée d'antennes, ainsi qu'à la discrétion avec laquelle ces mêmes opérateurs agissent.

Un manque d'assurance

« Des compagnies d'assurances, et non des moindres refusent dorénavant d'assurer les opérateurs de téléphonie ».

L'info est lancée par Paulette BRESSAN, et elle fait son effet. « Après la Lloyds et Suisse de Ré, les sociétés d'assurance françaises, ainsi que leurs homo- logues européennes, ont décidé de ne plus couvrir les dommages résultant de la production de champs électriques ou magné- tiques et/ou de radiations ou ondes électromagnétiques. »

Ce qui démontre que les assureurs croient en l'existence d'un risque. La société AXA le confirme (Le Parisien, 23 octobre 2002), « Des études scientifiques ont été faites sur le sujet : effectivement le risque existe. » À Priartem, on évoque aussi le fait que certains contrats liant les opérateurs aux bailleurs ne seraient plus conformes. Les questions fusent dans la salle.

Puis c'est autour d'André ASCHIERI d'intervenir. Les ondes, il connaît. Pour preuve, dans un contexte politique pourtant défavorable, il fait quand même partie de la nouvelle Agence française de sécurité sanitaire environnementale, dont il a été à l'origine, sous un autre gouvernement.

« On a laissé faire les opérateurs de manière inconsidérée, explique-t- il, (...) J'ai le sentiment qu'il y a un réel problème, mais scientifiquement nous n'avons pas de preuves. Mais le faisceau de présomptions est assez important pour que le principe de précaution soit appliqué (...), conclut le maire de Mouans-Sartoux. Il rappelle, pour finir, que les dangers d'amiante étaient bien connus depuis 1905 et qu'il a fallu attendre 1990 pour l'interdire.

Au tour des experts

Maintenant c'est au to d'Elian LACUE, agréé par l'ANFR (2), expert en radiations électromagnétiques, et agréé aussi pour les mesurages dits de santé, d'intervenir. Il met en exergue, dans un mémoire, les dangers des ondes sur le cerveau et les seins, et les risques éventuels de cancers.

Ensuite, c'est au tour de Jean-Christophe PICARD, juriste CIRAR (3) de s'exprimer. Puis viennent les questions de l'assistance. Et les interrogations.

Il est 23 heures, l'assistance convient expressément de se réunir de nouveau et de créer une coordination réunissant toutes associations de Cannes, du Cannet et de toutes autres communes du bassin.

Cette réunion est prévue salle des Mimosas, toujours au Cannet, le mercredi 11 décembre à 18 h 30. Ce sera la première réunion du collectif Cannes-Le Cannet.

Pa. B.

1. Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile

2. Agence nationale de fréquence radio

3. Collectif pour une implantation raisonnée des antennes-relais

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