Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"Nice-Matin" du 5 juin 2001

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Un collectif entre en lutte contre les antennes-relais

Associations de locataires ou comités de quartiers, ils se sont regroupés, hier, au sein d'une structure afin d'informer sur le danger potentiel lié aux champs électromagnétiques

De gauche à droite : André FARAUT, Jean-Christophe PICARD, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Rose-Marie ALLÉGRET. (photo : Richard RAY)

Trop, c'est trop. Lasses de se battre chacune de leur côté pour un effet minime, huit associations niçoises se sont regroupées, hier, au sein d'un Collectif pour une implantation raisonnée des antennes-relais (CIRAR).

Inquiet de voir ces « micro-ondes de plein air » proliférer à proximité des écoles ou sur les toits des immeubles, le Collectif entend peser enfin dans la balance face aux mastodontes de la téléphonie mobile. On compte aujourd'hui près de 30 000 bornes implantées sur le territoire français dont près de mille pour la seule ville de Nice. « Nous ne sommes pas des radicaux, prévient Jean-Christohe PICARD, du Comité de quartier des Baumettes. Nous sommes d'accord pour l'installation d'antennes-relais, mais pas à proximité de lieux tels qu'écoles, crèches ou hôpitaux. »

La polémique sur l'installation de ces bornes ne cesse de croître. Rien ne prouve en effet qu'une exposition constante à des champs électromagnétiques n'a pas de conséquences sur la santé. Un rapport rendu par le professeur Denis ZMIROU, daté du 16 janvier dernier et remis à la Direction générale de la santé, évoque même, avec un brin de langue de bois, « un doute raisonnable sur les effets de ces ondes ». Il préconisait en outre que les bâtiments dits sensibles (hôpitaux, crèches et écoles) situés à moins de cent mètres d'une antenne « ne soient pas atteints directement par son faisceau ».

Une situation troublante

Face à ce doute, le collectif brandit, lui, le principe de précaution. À Nice, la situation est en effet, si ce n'est inquiétante, du moins troublante. On ne compte plus les antennes installées à proximité d'écoles, comme c'est le cas à Ventabrun, route de Bellet. L'émetteur est là installé à moins de cinq mètres de la cour de récréation. Récemment, c'est la FCPE qui tirait la sonnette d'alarme, dénonçant l'implantation d'un relais sur le toit de l'école du Château (Nice-Matin du 17 mai). La Fédération étudie d'ailleurs en ce moment la possibilité de rejoindre le Collectif.

Dans le quartier des Baumettes, c'est une école primaire qui se trouve à proximité immédiate d'une borne. Partout, les riverains s'inquiètent et réagissent, comme sur la route de Saint Pierre de Féric, à La Madeleine ou au Parc Impérial.

Face aux refus, les opérateurs payent cher

À chaque fois qu'ils le peuvent, les membres du collectif entendent informer, notamment les copropriétés ou les syndics. Ces derniers hésitent de plus en plus à empocher l'argent offert par les trois opérateurs (Itinéris, Bouygues, SFR) en contrepartie de l'autorisation d'implantation. Car ces antennes se monnayent. Et même très cher. De 20 à 50 000 F par an pour une copropriété, parfois plus suivant la situation.

Confrontés aux réticences de plus en plus nombreuses des syndics, les opérateurs font grimper les prix. « Ils proposent même, pour arracher un oui, de payer deux ou trois années d'avance, ce qui représente une coquette somme », affirme Rose-Marie ALLÉGRET, du Groupement de défense de la Colline des Baumettes.

Dès la rentrée, le Collectif organisera des réunions publiques destinées à informer le plus grand nombre. « Nous avons déjà adhéré à l'association nationale PRIARTEM qui milite pour une réglementation des implantations », souligne Jean-Christophe PICARD.

Les membres du Collectif entendent également recenser toutes les antennes situées à proximité d'écoles, de crèches, d'hôpitaux, de maisons de retraite. Cette liste, accompagnée de photos, sera publiée sur le site Internet du comité qui verra bientôt le jour, « afin que les parents et les familles soient informés du risque potentiel ».

Réunies sur la même longueur d'onde, ces associations pourraient venir brouiller les plans des opérateurs de téléphonie mobile...

Les membres

Le collectif compte quelque éléments de poids. On y retrouve la puissante Confédération Nationale du Logement, représentée localement par Corinne BACINO ; une association affiliée à cette même confédération, "Changer la vie dans les cités" (André FARAUT) ; l'association Terre Bleue (Hélène GRANOUILLAC) ; Gilbert MORLIÈRE, administrateur de la revue d'information "Que Choisir ?" et juriste bénévole.

Participent également des associations de quartier comme le Groupement de Défense de la Colline des Baumettes (Rose-Marie ALLÉGRET), le Comité de quartier des Baumettes (Jean-Christophe PICARD) et Patrice MIRAN (Mouvement des Écologistes Indépendants) avec son association "Vaï Nissa".

« La porte est ouverte à d'autres associations », précise Jean-Christophe PICARD.

Pratique : CIRAR - 22, rue Louis de Coppet - 06000 Nice - Tél. : 04 93 97 52 54.

Site de l'association nationale PRIARTEM : www.priartem.org

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