Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"Babazouk" de septembre 2003

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Téléphonie mobile :

La solution dans les ballons ?

« Il faut intensifier le recours au principe d’Archimède ! » clame Olivier BELLEVAL. Ce niçois, ancien lauréat du prix scientifique Philips pour les jeunes, propose de fixer les relais de téléphonie sur des ballons captifs

« Depuis longtemps, on a recours à des ballons captifs pour la prise de vue aérienne ou des missions d’observation, pourquoi pas pour la téléphonie mobile ? », remarque Olivier BELLEVAL. Le projet Pégase, en 1972, projetait déjà d’utiliser des ballons « stratosphériques » (c’est-à-dire situés entre 12 et 50 kilomètres d’altitude) comme relais de communication. Aujourd'hui, le projet Sky Station, lancé en 1996 par des fabricants de premier plan, est le plus d’abouti. Il consiste à utiliser de gigantesques ballons en forme de saucisse de 157 mètres de long sur 62 mètres de diamètre. Ils flotteraient à… 21 kilomètres d’altitude au-dessus de 250 grandes villes !

Coût attractif

Stabilisés par des hélices mues à l’énergie solaire, ces ballons seraient chargés d’une tonne d’équipements électroniques destinés à la télévision numérique, la téléphonie mobile, la connexion à internet, etc. Les risques d’explosion sont minimes puisque les ballons sont désormais gonflés à l’hélium et non plus à l’hydrogène comme l’étaient les dangereux zeppelins allemands. De plus, en cas de fuite, un parachute est prévu pour freiner leur descente. Et ces ballons sont beaucoup moins chers qu’un satellite : ils n’ont pas besoin d’être lancés par des fusées coûteuses, et n’ont pas à être réparés par une navette spatiale. Pour Jean-Christophe PICARD, membre fondateur du Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-relais (CIRAR) : « ce projet, s’il se révèle techniquement réalisable, permettrait d’éviter l’implantation d‘antennes-relais − qui pourraient se révéler dangereuses pour la santé − à proximité des habitations ».

Avion stratosphérique

Il existe également un projet d'avion stratosphérique : la NASA développe, en effet, le projet Hélios. Il s’agit d’un avion solaire sans pilote de 75,3 mètres d'envergure pour seulement 2,4 mètres de longueur. Il est propulsé par 14 moteurs électriques − dont la puissance ne dépasse pas celle d'une tondeuse à gazon − alimentés, le jour, par des cellules photovoltaïques et, la nuit, par une pile à combustible. Sa conception lui permet de voler trois fois plus haut que n'importe quel appareil commercial, soit jusqu’à une l'altitude de 103 000 pieds (31 400 mètres) ! Cet avion stratosphérique devrait, à terme, être capable de voler en continu pendant plusieurs mois et pourrait ainsi se substituer, à moindre coût, aux satellites de télécommunication.

Perspectives

Les perspectives et les idées ne manquent pas. D’ailleurs, Olivier BELLEVAL, notre « Géo Trouvetou » local, ne s’arrête pas là et préconise de généraliser le recours aux ballons : « On pourrait les utiliser en pleine mer pour surveiller les dégazages, comme châteaux d'eau volants pour lutter contre les incendies, comme grues pour dégager les rues après un tremblement de terre ou même pour transporter des marchandises ! » Mieux que le ferroutage, l’aéroutage ?

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