Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"France 3 Côte d'Azur" du 7 novembre 2001

Accueil
Présentation
Quels effets ?
Quels recours ?
F.A.Q.
Nous contacter
Liens

Interview de Jean-Christophe PICARD

Les antennes-relais de téléphonie mobile, un sujet qui a été abordé, hier soir, à Nice, dans le cadre d'un colloque dont le thème était « La téléphonie mobile et la santé ». Jean-Christophe PICARD, bonjour !

« Bonjour. »

Merci d'être avec nous ! Vous êtes en duplex depuis notre studio d'Antibes. Vous appartenez au Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais... Cela veut dire quoi finalement ? Vous pensez que l'on a agi avec trop de passion dans l'implantation des relais qui, effectivement, fleurissent un peu partout sur les toits de nos maisons ?

« Cela veut dire que, comme il n'y a pas de réglementation, l'implantation s'est faite de manière complètement anarchique : à côté des habitations, des écoles, des crèches, des hôpitaux... alors que les autres pays encadrent plus sérieusement la pose de ces antennes. »

Mais d'un point de vu strictement scientifique, rien n'a été prouvé. Aucun cas de maladie, qui serait a priori générée par une utilisation excessive d'un portable ou l'implantation de relais, n'a été décelée !

« Il y a quand même des étude faites sur les souris qui démontrent une augmentation des tumeurs et des cancers. Les opérateurs disent que ces résultats ne sont pas transposables à l'homme... Ça reste à voir ! En tout cas, si rien ne prouve que c'est dangereux, rien ne prouve non plus que ce n'est pas dangereux. C'est pourquoi, nous disons qu'il faut appliquer le principe de précaution. »

Juste une précision M. PICARD... On souhaitait la présence d'un médecin sur ce plateau. On a appelé la Direction de l'Assistance Publique à Marseille mais aucun médecin n'a souhaité s'exprimer, en nous disant, qu'effectivement, il n'y avait rien de démontré scientifiquement et que leurs présences étaient inutiles puisqu'ils n'avaient pas d'informations supplémentaires à nous apporter. Voilà pour la précision. Juste une comparaison avec ce qui se passe à l'étranger. On sait que la France a eu beaucoup de retard dans la mise en place de la téléphonie mobile dans sa globalité Est-ce qu'on a plus de recul par-rapport à ce qui passe, par exemple en Italie, qui est un pays qui était très en avance en ce qui concerne ce sujet-là ?

« Oui, l'Italie, mais aussi l'Australie, la Nouvelle Zélande... »

Quels types de précaution ont été prises chez eux ?

« Cela fait très longtemps qu'ils ont instauré un périmètre de sécurité. Ils prennent des précautions et je ne vois pas pourquoi, en France, on ne ferait pas pareil, sauf à considérer que les français sont plus résistants que les autres... Un petit peu comme avec le nuage de Tchernobyl qui était dangereux à l'étranger mais pas en France ! Je crois qu'on se moque un peu du monde. Il faut s'aligner sur la réglementation des autres pays. »

M. PICARD, quand vous parlez de « périmètre de sécurité », vous entendez quoi précisément ?

« Il s'agit d'une distance entre les antennes-relais et les habitations. Il semble qu'il y ait un consensus pour fixer cette distance à 100 mètres, mais la plupart des chercheurs estiment qu'au delà de 300 mètres, il n'y aurait plus aucun risque. »

C'est une demande que vous faites à qui ? Aux opérateurs qui sont propriétaires des relais, ou aux collectivités locales qui décident d'autoriser l'implantation de ces relais ?

« C'est une demande que nous faisons auprès des parlementaires puisque, actuellement, il y a des propositions de loi en cours, à la fois au Sénat et à l'Assemblée Nationale. D'ailleurs, cela montre bien qu'il y a des soupçons de dangerosité car sinon, je ne pense pas que 150 députés et 60 sénateurs auraient signé une proposition de loi en ce sens. Donc, nous soutenons cette proposition de loi : nous voulons qu'elle soit mise à l'ordre du jour rapidement, qu'elle soit adoptée et que le décret d'application soit pris juste après puisque, aujourd'hui, comme vous l'avez dit, il y a 30 000 antennes-relais un peu partout, installées un peu n'importe comment... C'est extrêmement préoccupant ! »

 Merci M. PICARD... Vous avez un portable ?

« J'en ai un mais j'ai également une oreillette ! »

Merci d'avoir été en direct de notre studio d'Antibes.

Précédente Remonter Suivante