Collectif pour une Implantation Raisonnée des Antennes-Relais 

Membres : Rose-Marie ALLÉGRET, Corinne BACINO, Daniel BECK, Georges BOUGE, Paulette BRESSAN, Daniel BRUN, Janine DÉLIAS, André FARAUT, Hélène GRANOUILLAC, Pierre GRIMAUD-NOW, Catherine JAKUBOWSKY, Jean LAVAUD, Catherine LEHU, François MASTALERZ, Patrice MAZZAFERA, Hervé MELKONIAN, Marcel MEUNIER, Patrice MIRAN, Gilbert MORLIÈRE, Simone NAUDET, Noël PERNA, Jean-Christophe PICARD, Micheline ROLLIN-GÉRARD, Anita THOMSEN

"Nice-Matin" du 24 septembre 2001

Accueil
Présentation
Quels effets ?
Quels recours ?
F.A.Q.
Nous contacter
Liens

La Roquette sur Siagne

Antenne-relais : proximité gênante avec l'école

Saint-Jean a pour voisine une antenne relais située à moins de 300 m. Une présence pas toujours rassurante pour tous ceux qui s'interrogent à propos des effets secondaires

Mme LEHU se bat pour que cette antenne soit déplacée de son emplacement actuel (photo : J.-M.G)

Si les téléphones mobiles se multiplient, les questions sur leur éventuelle dangerosité également. Certains scientifiques tiennent un discours alarmant sur les effets d'une utilisation intensive et soulignent également le problème que pose la présence d'une antenne-relais lorsqu'elle est située près des habitations.

À La Roquette-sur-Siagne, une antenne-relais SFR est installée en face de l'école Saint-Jean. Alarmée, Mme LEHU, parent d'élèves de l'école, s'est lancée dans une campagne d'information auprès de la population et réclame l'application du principe de précaution. « J'ai lu dans les médias, en mai dernier, qu'il y avait des problèmes avec ces antennes relais téléphoniques. De plus en plus de scientifiques ont tendance à dire que c'est dangereux, il y a des céphalées, des insomnies, ça va jusqu'au vomissement, et on parle aussi de leucémie, d'avortement... On ne sait pas si c'est vrai. Mais dans le doute, il faut appliquer le principe de précaution. »

Trois courriers en mairie

Autre problème, il semblerait que cette antenne n'ait pas bénéficié d'une déclaration de travaux. « J'ai fait mon enquête, pour cette antenne, il n'y a pas eu de déclaration de travaux, c'est sur un terrain privé. Elle fait 12 m mais pour ce qui est boitier électrique, normalement si l'emprise au sol dépasse les 2,2 m2 ça demande une déclaration de travaux, et là il n'y en a pas eu ».

Mme LEHU a fait circuler une pétition pour demander le déplacement de cette antenne et a reçu à peu près 200 signatures.

Elle a également multiplié les interventions auprès de la mairie. « J'ai envoyé trois courriers à Mme le maire, le premier pour demander à ce qu'elle dresse un procès verbal pour cette antenne, ensuite pour qu'elle prenne un arrêté qui interdise son implantation à 300 m de toutes habitations ou bâtiments publics. Elle a pris un arrêté (arrêté du 3 juillet 2001) mais il n'est pas rétroactif pour cette antenne et n'a donc pas d'incidence. Cela s'est fait en juillet suite à une délibération du conseil municipal ».

Mme LEHU souhaite que la municipalité entre en délibération avec SFR et que cette antenne soit installée sur un point culminant, loin de toutes habitations. M. SERVAS, conseiller municipal, consulté sur la question de cette antenne, affirme que la volonté de la municipalité est de réglementer l'implantation de la téléphonie mobile et d'appliquer le principe de précaution.

Pas d'avis catégorique

« On a bien conscience de l'importance économique de ces antennes de téléphonie mobile et de la téléphonie mobile en général. Il y a un certain nombre de craintes qui sont manifestées par de plus en plus de gens qualifiés qui parlent de risques pour la santé dans certaines conditions d'utilisation. Les études les plus sérieuses ne donneront leurs conclusions que dans trois ou cinq ans. On ne peut pas pour l'instant être catégorique. Au moins dans un périmètre de 300 m des bâtiments public nous avons décidé d'interdire l'implantation de ces antennes. Sur une commune comme la nôtre on est d'autant plus à l'aise de prendre ce genre d'arrêté qu'il y a de l'espace. Malheureusement, on constate qu'il y en a une très proche de l'école St Jean ».

Actuellement le dossier est en cours. « À la suite d'une délibération du conseil municipal la commune a décidé d'interdire l'implantation de cette antenne et des démarches ont été réalisées auprès des opérateurs et du propriétaire du terrain ».

Affaire à suivre...

Marleyne MATI

Le débat porté sur la place publique

De nombreuses personnalités ont participé à cette conférence et ont exprimé leurs avis sur la question des antennes-relais (photo : Blandine MORICA)

Mercredi dernier une réunion publique était justement organisée à la maison des associations, place José Thomas, sur ce thème des antennes-relais de téléphonie mobile, leurs effets sur la santé, la réglementation et les recours.

De nombreuses personnalités se sont exprimées sur le sujet : M. André ASCHIERI (Député-Maire de Mouans-Sartoux et président de la commission Santé-Environnement à l'Assemblée nationale), M. Jean-Pierre MASCHI (conférencier sur la pollution électro-magnétique), M. Pierre GRIMAUD-NOW (conseiller municipal et co-fondateur du CIRAR, Collectif pour une Implantation Raisonnée de Antennes-Relais, Mme BRESSAN, Collectif des Brusquets à Vallauris et Mme LEHU, porte-parole du Collectif La Roquette sur Siagne.

Devant une cinquantaine de personnes, Mme LEHU a présenté la situation de l'antenne-relais à la Roquette. M. André ASCHIERI a souligné que l'école Saint-Jean située à quelques mètres de l'antenne était effectivement soumise à des rayonnements importants. À l'issue de cette conférence, une maman d'élève dont l'enfant est scolarisé dans l'école en question s'est déclarée inquiète et se demande si son enfant est en danger ou pas. « En attente de réelles études indépendantes les chercheurs sont sponsorisés par des laboratoires et des sociétés. Jusqu'à quel point sont-ils réellement indépendants ? ». Dans l'état actuel de la situation elle se déclare favorable au principe de précaution et souhaite vivement que l'antenne soit déplacée. Mme GIACOMONI, maire de La Roquette sur Siagne, assistait également à cette réunion.

Précédente Remonter Suivante